mercredi 1 juillet 2015

A la plage ou au marché


Hier, journée de canicule et à chacun sa méthode pour l'affronter. Tandis que Girafon 1er profite de la plage avec ses copains/copines pour se rafraîchir dans l'Atlantique, Girafon 2nd est parti de bon matin, décidé à aller en cours jusqu'au dernier jour. Et moi, j'ai opté pour une journée tranquille abritée derrière les volets, et ai achevé le dernier projet en cours (ou presque, si on omet le gilet pour Louise, le plaid multicolore, le sac en ficelle de jardin, etc...).



Le sac filet
crochet n°4
3 pelotes de coton Sunny Cheval Blanc
tuto de ma belle-mère


Pour plus de coquetterie, il peut être doublé. Ce que je n'ai pas souhaité faire, pour 3 raisons :

*  Pour le marché : extensible à souhait
*  Pour la plage : pas de sable emprisonné au fond du sac
*  Pour les souvenirs d'enfance : il me rappelle ainsi le sac à provisions bleu marine de ma mamie que j'emplissais au fil de nos achats sur le marché de Saint-Aignan le samedi matin pendant les vacances. Les fruits et légumes dans le filet, les viandes et les oeufs dans son panier en osier.




En configuration plage


Le panier en osier est également porteur d'une masse de souvenirs. Chaque été, des roulottes tirées par des chevaux traversaient le village où mes grands-parents avaient choisi de profiter paisiblement de leur retraite. Les femmes proposaient leurs travaux de vannerie le long de leur chemin. Elles en avaient de toutes sortes et toutes tailles accrochés aux bras. C'était fascinant. Mes grands-parents ont tout d'abord choisi un panier rond, qui a servi de nombreuses années à transporter les courses, les fruits et légumes du jardin. Chaque été, les mêmes roulottes, les mêmes familles traversaient le village. Devant l'évidente qualité du panier rond, un grand panier ovale bien plus pratique à transporter au marché est venu rejoindre la maison. C'est celui-ci qui devait ensuite partager mes samedi matin avec le filet marine. Puis un petit rond, format enfant, a fini entre mes mains pour aller chaque matin cueillir les framboises, les fraises et les groseilles. Il attendait une année entière dans la cabane du jardin que les vacances arrivent pour que des petites mains le sollicitent à nouveau.

Je pensais que ces roulottes seraient désormais uniquement présentes dans mes souvenirs, datant des années 80. Ma surprise fut énorme, lorsque l'année passée en route vers la région Centre, j'ai à nouveau croisé ces roulottes tellement typiques, tirées par des chevaux. Bien sûr, des camions utilitaires étaient présents parmi elles. Je ne sais pas si les roulottes tellement belles mais tellement lentes, vont résister longtemps face au moteur. Je ne sais pas s'il en existe d'autres ou si j'ai eu la chance de croiser les tout derniers résistants. Je ne sais pas si les femmes marchent toujours à côté des chevaux dans les villages traversés pour proposer leur travail. Mais je sais que les paniers, eux, sont toujours utilisés par ma mamie !


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