vendredi 12 juillet 2013

Je me souviens...


... de retrouvailles dans un accueil incroyablement chaleureux. Girafon n°1, qui nous accompagnait pour la 1ère fois, en a été profondément touché.

... d'une audacieuse tourterelle bombardant mon épaule gauche du haut de son bougainvillée en fleur.

... d'une maison remplie d'amour, dans laquelle de merveilleux liens unissent ses habitants d'une grande douceur.

... d'un taxi bougon, mécontent de n'avoir pu nous imposer ses tarifs exorbitants. Taxi qui, ne connaissant pas notre destination, nous a déposés approximativement au lieu demandé, nous condamnant par l'occasion à une marche forcée de plusieurs km sous un soleil de midi implacable. Proches du malaise, nous avons été sauvés par deux mobylettes qui nous ont menés directement chez nos hôtes. Le retour n'a pas été moins épique puisque c'est le seul véhicule du village qui nous raccompagnés à l'arrêt de bus le plus proche (quelques kilomètres plus loin le long de la route nationale) : le corbillard !

... d'une pastèque de 13 kg rapportée sur l'épaule.

... de mon amie malade sur les pieds d'une remarquable voisine d'un très grand secours.

... de la chaleur nous anéantissant jour et nuit : ne jamais repartir à cette période. C'est moi qui, si maladivement pudique, ai dormi en mini nuisette fenêtre et porte grandes ouvertes.

... qu'entre la déshydratation et l'eau du robinet, nous avons choisi le risque du robinet. Je confirme que nos intestins européens n'ont pas les défenses nécessaires pour supporter le traitement. 3 malades sur 4.

... de mon Môssieur qui pataugeait chaque jour avec un indicible bonheur dans la bassine de Rabiha pour laver notre linge. Les femmes étaient hilares de le voir faire, lui donnant des conseils d'étendage en arabe... qu'il ne comprend pas bien sûr (mon amie et moi subtilisions discrètement notre lingerie pour la laver en cachette). Il revenait quotidiennement trempé de son labeur, heureux et rafraîchi. Le bonheur est souvent simple et se cache là où on ne l'imagine pas !
(Mesdames, ne nous emballons pas... de retour en France, les habitudes ont repris leur droit : les vêtements de mon Môssieur trônent de nouveau à côté du panier à linge à laver...).

... des chatons carnivores des ruelles de la medina.

... du bleu rafraîchissant de Majorelle.

... d'un club crochet improvisé à Marrakech ! Munie de mon ouvrage, installée près de la fontaine de la cour, j'ai motivé malgré moi une voyageuse. Comme dans les souks, on trouve de tout, le matériel a été vite déniché et hop, nous étions parées pour une initiation au crochet. Lorsque j'ai glissé pelotes et crochet dans mon bagage la veille du départ, on m'aurait dit que j'allais crocheter avec 2 autres françaises, je ne l'aurais pas cru.

... d'une escorte privée (inattendue) et privilégiée à l'aéroport.

... du pavé de la place Jemaa El Fna restituant le soir la chaleur accumulée la journée, achevant ainsi de transformer mes orteils en saucisses. Séance de pieds au mur obligatoire chaque soir !





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11 commentaires:

  1. Magnifiques vacances, si je comprends bien !
    La pastèque de 13 kg, je l'ai vécue à Padoue, nous l'avions vue sur le marché, et nous sommes relayés pour la porter !

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    1. oui tout cela ................et du sourire d'accueil de notre hôtelier, du respect et bonheur d'HASSAN, des montées difficiles d’escaliers surtout des dernières marches, des discutions incroyables avec un petit taxi inconnu
      de notre départ folklorique .
      de la petite AFSA, COQUINE
      de la douce SARAH
      du sourire heureux mais effacé de sa maman
      de la place avec tous ses jeunes qui nous accueillent, et le bel HA.......
      LA peur face à la déshydratation du girafon (et là le métier avait reprit le dessus
      et le médecin , inoubliable tout de même
      à quand la prochaine escapade?

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  2. Encore d'autres ... je ferme les yeux et j'y suis :)

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  3. A mon avis, vous repartirez très vite pour aller dans ce lieu si chaleureux.

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  4. ta manière d'écrire me touche beaucoup.......
    j'aimerais écrire aussi bien et pi tu m'fais rire :)
    j'ai lu qq part ( chez honkongfufu je crois ) que tu étais en face de l'île de ré ?????? pour moi , c'est "La Tranche" ; peut être qu'on n'était pas loin ?
    bizbreizh

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    1. Merci Soaz.
      Effectivement, j'étais, je suis, je vis face à l'île de Ré. Tout près même, côté continent du pont : La Rochelle.
      Et toi, c'était ta "Tranche" de vacances ou de vie ?

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  5. Ma Tranche , c'est mon mi temps .......
    avec Nantes
    donc quand je suis sur ma plage, je vois chez toi aussi ;)

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    1. Alors tu vas à l'école à Nantes (Nantes qui a entendu mom 1er cri, m'a offert mon 1er boulot, mon 1er appartement...) et à la plage à La Tranche ? Toi sur ton sable et moi sur mes galets, nous pourrions nous faire des signaux !

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  6. Eh bé ... que de souvenirs !!
    C'est chouette et ça me fait rêver ! ;-)

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